Radios pirates de Bretagne
Radio Pen ar Bed (Brest et Pont-l'Abbé)
En mai 1980, l'union locale CGT a animé une radio libre, Radio CGT Pen ar Bed, à Brest et à Pont-l'Abbé. Dans le Sud-Finistère, les syndicalistes ont eu la visite des forces de l'ordre. Découvrez l'histoire de cette radio syndicale en cliquant ici.
Radio Coucou, une mystérieuse radio pirate à Brest en 1978
Le journal explique que Radio Coucou a commencé à émettre à la mi-mai sur 91 mhz entre France Musique et France-Inter/FR3 Radio Armorique. Coucou car c'est une radio "qui pose son oeuf dans le nid des autres". Les programmes réalisés par une équipe de dix personnes sont d'abord enregistrés sur des cassettes (45 ou 90 minutes) avant d'être diffusés.
"Au menu de cette jeune radio : de la musique, des interviews sur des sujets aussi divers que les parc-mètres, les crèches, l'environnement..." Radio Coucou anonce les horaires suivants : le vendredi à 19 heures, le samedi à 12 heures le mardi à 7h30 et 13h45.
Nous n'avons trouvé aucune autre trace de cette radio pirate qui déclare que "son but est à court terme est de secouer une municipalité brestoise de gauche quelque peu endormie".
Il est étonnant que cette radio ne soit pas connue des acteurs des radios libres brestoises d'après mai 1981. Il pourrait s'agir d'une équipe d'étudiants qui ensuite aurait quitté la ville.
Tout renseignement sur cette station est le bienvenu à radiobrest@hotmail.fr.
Top Radio s'est fait toper par TDF à Concarneau
En mai 1978, pour animer sa quizaine commerciale, l'Union commerciale de Concarneau fait appel à une société basée à Tarbes. Top Radio est spécialisée dans les animations commerciales et dispose de quatre équipes qui se déplacent dans tous les coins de France.
Elle propose un programme de musique, spots de pub, informations locales et de jeux qui font intervenir les auditeurs par téléphone. Ses programmes sont diffusés par des haut-parleurs dans les rues commerçantes de la ville. Et pour éviter de tout cabler, les organisateurs ont trouvé plus simple d'émettre leur programme en FM pour alimenter la sono.
A partir du 5 mai 1978, les Concarnois ont pu écouter en FM, Top Radio dans un rayon de 5 kilomètres autour du centre-ville. mais un article dans le Ouest-France local a alerté TDF qui est intervenu rapidement pour faire cesser cette diffusion au nom du monopole de l'Etat sur les ondes.
Radio CGT 35 (Rennes)
Mi-novembre 1979, la CGT monte une radio pirate sur Rennes à l'occasion de la campagne pour les élections prud'hommales. Radio CGT 35 émet un petite semaine, du mercredi au dimanche, sur 89 ou 91 mhz suivant le brouillage. Les programmes sont en trois parties : de 7h à 9h30, de 11h45 à 14h et de 17h30 à 19h30. A l'antenne, informations syndicales, actualité sociale, débat sur la situation sociale et interventions d'auditeurs. Le brouillage s'est avéré peu performant et la radio a pu être écoutée dans de bonnes conditions. Cinq responsables, des membres de l'union départementale et locale de la CGT ont été entendus par la police et inculpés.
Radio Plogoff
Plusieurs radios pirates portant le nom de Radio Plogoff se sont succédé depuis l'enquête d'utilité publique jusqu'à l'abandon définitif du projet de centrale nucléaire à la pointe du Raz. Découvrez leur histoire en cliquant ici.
Radio Pont-Croix
Radio Pont-Croix est une station pirate animée par des opposants au projet de centrale nucléaire à Plogoff et qui a diffusé six émissions de trente minutes en novembre 1980.
Radio Festival (Rennes)
C'est une radio qui émis à partir du mardi 21 octobre 1980 à l'occasion du Festival de la chanson à Rennes. Elle diffusait cinq heures par jour depuis un appartement transformé en studio, essentiellement sur la fréquence de 105 FM. Radio Festival émettait dans un rayon de 20 km. Mais le vendredi 24 octobre, à 18h15, la police est intervenue pour saisir la radio. Une intervention qui a été diffusée en direct sur les ondes. Après la libération des ondes en mai 1981, l'équipe de Radio Festival a monté Radio Vilaine.
Radio Libre 44 (Le Pellerin)
Le 12 juin 1977 à 21 heures, Radio Libre 44, animée par des écologistes opposés au projet de centrale nucléaire près de Nantes diffuse à faible puissance un programme d'une demi-heure depuis Le Pellerin. Au programme, l'enquête d'utilité publique sur la future centrale et un peu de musique avec Boris Vian et François Béranger. Francis Ayrault Christian Bucher. Elle émet épisodiquement. A l'été 1981, l'équipe monte Radio Atlantic.
Radio Whisky (Rennes)
En décembre 1976, la police, alerté par un radio-amateur, saisit le matériel de Radio Whisky installé dans la salle commune d'une résidence univertaire de Rennes-Beaulieu. Un groupe d'étudiants animait cette radio musicale de quelques watts qui restransmettait également des programmes de la BBC. Plus tard, un étudiant de 23 ans, devenu entre temps employé des Télécoms (!), est condamné par le tribunal à 1000 francs d'amende. Le matériel de fabrication maison avait une valeur de 80 francs.
Radio B Sud (Rennes)
La première radiopirate, lancée par les étudiants de Rennes en 1973, s'appelait Radio B Sud et disposait d'un émetteur de 10 watts ainsi que d'une salle de montage et de mixage.
IBC (INSA Broadcasting Corporation) (Rennes)
Radio-Whisky avait été précédée, en 1975, par IBC (pour INSA Broadcasting Corporation), qui disposait d'un émetteur d'une puissance de 50 watts et dont les émissions pouvaient être captées dans un rayon de 20 kilomètres.
Radio Libre Populaire Saint-Nazaire
C'est une radio créée en juin 1978 à l'initiative d'un groupe de militants d'extrême-gauche appartenant à La Gauche Ouvrière et Paysanne, dont Jacques Sauvageot. Radio Libre Populaire Saint-Nazaire diffuse des émissions enregistrées depuis une voiture, dans un premier temps via l'émetteur racheté à Radio Libre 44. La station est régulièrement sur les ondes, plusieurs fois par semaine à l'approche de mai 1981. Elle est également brouillée par TDF.
Claude Evin, député PS de la Loire-Atlantique, Jeanne Lebaud, secrétaire de la section socialiste de Saint-Nazaire, et Joseph Patron, secrétaire de l'Union locale CGT comparaissent au tribunal le 23 septembre 1980 pour violation du monopole de la radiodiffusion. On leur reprochait d'avoir participé le le 7 septembre 1979 à une émission pirate de Radio Libre Populaire Saint-Nazaire. Le tribunal se déclare incompétent.
Après mai 1981, Radio Libre Populaire Saint-Nazaire est sur les ondes en toute légalité mais l'expérience ne durera pas longtemps.
Radio Frankiz (Brest)
En février 1978, l'Union démocratique bretonne a diffusé une série d'émissions pré-enregistrées sous le nom de Radio Frankiz (Radio Liberté en breton) à Brest. Découvrez l'histoire de cette radio pirate en cliquant ici.
Radio Glazik
Abysses FM, une radio pirate émet pendant quatre jours
Une radio pirate dénommée Abysses FM, la radio des bas fonds, a émis à Brest du 31 janvier au 3 février 2019. Mais cette station d'inspiration d'extrême gauche a mal choisi sa fréquence en se positionnant sur 95.8 FM. En effet, une station autorisée, Radio Emeraude, diffuse depuis Lesneven sur 95.9. Ce qui a fortement gêné la réception d'Abysses FM. On ajoutera à cela un micro principal qui sature, ce qui n'a pas arrangé les émissions souvent dirigées contre le maire de Brest, François Cuillandre.
Jet 7 FM, une radio pirate émet quatre soirs contre le G7 des parlementaires à Brest
A l'occasion de la réunion d'un G7 des parlementaires à Brest, des organisations de l'ultra-gauche ont appelé à une mobilisation pour bloquer la ville du 5 au 7 septembre 2019. Au programme "une université des collectifs en lutte, une manifestation inter-collectifs" mais aussi une radio pirate. "Durant toute la durée de la mobilisation contre le G7 de Brest, une radio diffusera des émissions, témoignages et enjaillera tes oreilles d’un peu de musique. Tous les soirs de 18h à minuit, branche-toi sur 95.7, pour écouter des inventions sonores de qualité !" Le mercredi 4 septembre à 18 heures, la station qui a pris de nom de Jet 7 FM a commencé ses programmes avec des contenus sur les actions du jour mais aussi des rediffusions d'émissions de Radio Libertaire, la radio anarchiste de Paris et de Canal Sud à Toulouse. Le slogan, plutôt potache, laisse songeur : "Jet 7 la radio qui pète plus haut que son cul".
Une inititative qui rappelle celle d'Abysses FM qui avait émis sur 95.8 FM du 31 janvier au 3 février 2019. Elle est était quasiment inaudible du fait de la présence sur 95.9 de Radio Emeraude à Lesneven. Cette fois-ci, les pirates ont pris soin de se décaler en fréquence.