RADIO NEPTUNE (2)

En mars 1983, alors qu'elle fête son premier anniversaire, la station compte 48 animateurs et les heures de programme ont pris de l'amplitude.
La radio diffuse alors 16 heures par semaine, les mardi et mercredi.
Il y a en a pour tous les goûts, de la musique médiévale ou contemporaine au punk ou hard-rock.

En ce printemps 1983, la radio s'apprête à déménager.
Un studio est en cours de construction au sous-sol de la Maison de quartier de la rue Neptune, gérée par l'Association Centre Brest dont la radio est une des activités. Un pylône d'une douzaine de mètres de hauteur est en cours d'installation ce qui va permettre à la station d'arroser Brest.
Complètement indépendante, Neptune s'annonce comme "la radio libre". Le 3 avril, elle glisse légèrement sur la bande FM pour se caler sur 94.9.

Mardi: 18 h : magazine ; 20 h : Neptune Burning ; 20 h 45 Hard Rock ; 21 h 30 : fin des émissions.

Mercredi: 15 h : Sports ; 15 h 30 : Elle est terrible ; 16 h :Flou artistique ; 16 h 30 : Rock Scène en alternance avec Vers libres ; 17 h : Contrechamp ; 17 h 40 : les Visiteurs inattendus ; 18 h 20 : Magazine ; 19 h : Rock catastrophe alternant avec des enquêtes ou des reportages ; 19 h 30 : Ressemblances troublantes ; 20 h : Alphabête ; 21 h 30 Quatre sur quatre.

Le 8 mars 83, une réunion entérine la séparation entre Neptune et RQB. La commission Galabert accorde une dérogation à chaque radio. Les deux stations devront émettre sur deux fréquences distinctes. Neptune prête à diffuser tous les jours reste sur sa fréquence. RQB va s'installer sur 103.9, alors en bout de bande.

les programmes vont alors se développer sur toute la semaine.

En mars 1983, Jacques Berthelot (RPR) est élu maire de Brest. Très vite, il cherche à détricoter les actions de la précédente municipalité. La convention avec RBA est dénoncée en juillet et la radio, asphyxiée, cesse d'émettre un mois plus tard. Parallèlement, la nouvelle équipe redistribue la manne aux autres radios locales qui ont toutes à l'époque un statut associatif.

Mais, son aide apparaît tout de même sélective. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Les radios qui ne cachent pas leur but commercial, Radio Paradis et Radiogram reçoivent 80 000 F. Les autres des miettes. Dont Neptune que l'adjoint à la communication (Bertrand Cousin le n°3 du groupe Hersant) cite en exemple sur le thème du "vous voyez bien qu'on n'est pas sectaire, on donne de l'argent aussi à Neptune". Pour la radio qui refuse toute forme de publicité le compte n'y est pas. Elle lance un appel aux auditeurs.

Un déménagement express de nuit

La radio prend alors un ton très anti-Berthelot. Des émissions décalées ou satiriques font leur apparition comme Radio Raymond ou Camisole (20h le mardi et 16h le dimanche). Le maire RPR s'attaque ensuite aux maisons de quartiers. Il dénonce la convention avec l'Association Centre Brest qui gère les activités de la rue Neptune dont la radio.

Avant la date butoir, l'équipe déménage de nuit tout le matériel et le rapatrie vers le garage de la rue du Château. Jacques Berthelot ne parvient pas à faire taire la station qui se moque ouvertement de sa politique à l'antenne. Le maire la défend sur les ondes de Radio Paradis.

Jingle de Radio Neptune en 1984

Bande-annonce d'une émission commune avec Radio Rustine à Cherbourg

Jingle Radio Neptune, la Voix de Brest

Extrait de l'émission Soleil des tropiques 3 janvier 1985

Bande-annonce de l'émission Rock en France

Jingle la Voix de Brest avec les mouettes